
bp architectes
ESPACE des SOLIDARITES et MAISON SENIORS,
Carquefou (44)
Un «bâtiment-paysage» dans son site
Encadré à l’Est par la rue Jules Verne et à l’Ouest par le square, le site du projet est le lien entre deux quartiers de ville. Il s’insère naturellement dans le maillage existant, et relie le lotissement bas au centre ville, en haut.
L’Espace des Solidarités dans la pente du terrain
Le terrain retenu pour le projet présente un dénivelé de 4m sur un axe Nord-Est/ Sud-Ouest. Il relie au niveau haut la rue Jules Verne et au niveau bas le centre ville : square, végétation et lotissements… L’Espace des Solidarités tire profit de ce dénivelé : - Le stationnement automobile se glisse au point bas du terrain, au niveau du square. Il forme le socle du bâtiment. Le square, au niveau bas, entre dans l’Espace des Solidarités par le terrain de pétanque et l’aire de pique-nique. - L’Espace des Solidarités et la Maison des Seniors restent de plain-pied avec la rue Jules Verne. Au bout, vers le square, le bâtiment se transforme en belvédère, à hauteur du houppier des arbres. La promenade piétonne fait le lien entre les deux niveaux par une longue rampe, un pas d’âne. Le jeu de plat et de pente se retrouve dans la volumétrie de l’Espace des Solidarités : vers la rue Jules Verne, le bâtiment est marqué par des bandeaux filants horizontaux ; vers le square, au-dessus de la rampe, la toiture s’incline dans le sens de la pente.
Compacité et lisibilité du bâtiment : trois volumes en un. Le bâtiment est perçu, depuis la promenade au Sud ou depuis la rue, comme un volume compact unique grâce à la continuité de la peau métallique. Il est cependant volontairement divisé en trois volumes distincts, identifiables en façade et en toiture, qui correspondant aux 3 entités du programme : - un volume horizontal côté rue (l’Espace des Solidarités). - un volume incliné ouvert sur le square et le grand paysage (la Maison des Seniors). - un volume plus petit au centre qui fait le lien (l’accueil). Sa situation, à l’extrémité du large auvent, rend l’entrée de l’édifice à la fois évidente et intime.
Les patios
Le site existant était caractérisé par une succession de jardins arborés s’insérant entre les bâtiments existants, comme autant de respirations. Le projet propose une réinterprétation de ces jardins par la création de patios, qui permettent l’éclairage et la ventilation de tous les niveaux, en évitant les nuisances sonores de l’environnement extérieur, et en préservant une forte intimité propice au bon fonctionnement des activités. Ils sont la respiration du bâtiment, et prolongent visuellement les jardins environnants.
Les bâtiments existants
Le plan de 1833 montre qu’avant le cadastre Napoléonien, le site est encore un champ. L’ancienne mairie a été construite le long de l’axe structurant d’entrée de ville par opportunité foncière (terrain libre à proximité de la ville ancienne). Par la suite, le tissu bâti s’est prolongé le long de cet axe. L’architecture de l’ancienne mairie est de facture plutôt modeste et seul le caractère affectif en fait un bâtiment singulier dans la ville. Les bâtiments présents sur le site sont contraignants, tant par leurs volumes restreints que par les difficultés techniques à venir dans le cadre de leur restructuration. Il a donc été décidé de ne pas les réaménager. Toutefois, les éléments végétaux (le square et les magnolias centenaires) sont structurants et seront conservés.
Le passage piéton
L’Espace des Solidarités s’implante en limite Nord du terrain. Il dégage ainsi un espace extérieur public au Sud, traité comme un axe de circulation piétonne : le flux des personnes se rendant au pôle de solidarité croise celui des personnes traversant vers les lotissements : l’Espace des Solidarités se trouve ainsi au cœur de la promenade. Cette liaison entre la rue et le square est traitée comme une promenade rectiligne, rue piétonne traversant le site le long du muret en pierre existant. Les façades, par le jeu des transparences, offrent des vues à l’intérieur de l’Espace des Solidarités, qui participe ainsi à la promenade.
Mise en tension et valorisation des arbres présents sur le site Les jeux de transparence permettent également de relier visuellement les magnolias au square. Les deux magnolias existants rue Jules Verne sont des arbres centenaires imposants. Ils sont la mémoire du site, au sein d‘une ville dont le nom latin «carcafagum», signifie emplacement de hêtres, prouvant sa relation privilégiée au végétal. Dans l’environnement dense de la rue Jules Verne, ils sont un repère dans l’espace urbain. La façade du bâtiment est conçue en fonction de ces deux arbres, elle les encadre. Ils accueillent les visiteurs à l’entrée du site, puis le «bâtiment-paysage» les accompagne ensuite vers le square. Le square présente de très beaux sujets, visibles même depuis la rue. Ils seront le vis-à-vis de la Maison des Seniors. La terrasse profitera pleinement de leur ombre en été. En hiver, les arbres nus laisseront la vue vers le grand paysage.
MAITRISE
D'OUVRAGE
MAITRISE
D'OEUVRE
PARTENAIRES
SURFACE
BUDGET
PROFIL ENVIRONNEMENTAL
Mairie de
Carquefou
SELARL
d’architecture
B.P. Architectes
BET stucture :
Ligne BE
BET thermique :
Noble Ingénierie Acousticien :
Acoustique Serial
Management HQE :
Optimum Energie SAS
AMD HQE : Socotec Coordonateur OPC :
AIA Management Coordonateur SPS :
Exell Securite
BET géotechnique : Ginger CEBTP
Surface plancher : 1135m2
2 847 K€HT
Certification environnementale
BBC RT 2005
Certification HQE en cours
Principaux produits
Gros œuvre : Voiles béton Maçonnerie - Pierre de taille : Murets schiste
Charpente métallique : Traditionnelle
Étanchéité : Bac acier Haironville + isolant laine de roche + protection par Paradien 35 en couches croisées
Bardage / couverture zinc :
ITE + Bardage acier Haironville
Menuiseries extérieures : Menuiseries aluminium Chauffage – Ventilation :
CTA double flux
Carrelage Revêtement sols : Carrelage + PVC