Biographie

Bertrand Penneron, architecte éclaireur

Farouchement attaché à l’approche contextuelle, Bertrand Penneron recherche l’émotion dans une économie de moyens. Si l’architecture doit révéler le site, la restauration du patrimoine nourrit pour sa part la réflexion architecturale.

Vingt-cinq ans de carrière et toujours l’envie de bâtir. Bertrand Penneron crée des lieux plus que des bâtiments et revendique son attrait pour le rapport au site. De l’aménagement du centre de Salers (Cantal), premier concours gagné en 1991, il retient que “l’étude soignée des conditions et des caractéristiques préalables du site font que le projet s’impose de lui-même comme une évidence”.
Un temps impliqué dans des marchés de niche, Bertrand Penneron a beaucoup œuvré pour la valorisation du patrimoine historique. La réhabilitation d’églises, comme à Sully-sur-Loire a marqué durablement ses pratiques, tout comme son travail d’anastylose en Thaïlande lui a été précieux pour la restauration des nombreuses cales du Val de Loire.

« LA FORME VIENT DU TERRITOIRE »

La métamorphose de l’emblématique Parc des expositions de Tours, dessiné dans les années 1960 par Jacques Barthélemy, a marqué un changement d’échelle dans le parcours de l’architecte, prompt à s’exprimer sous une forme littérale, presque poétique. Les textes et dessins qu’il compile dans ses carnets enrichissent le projet, provoquent des associations d’idées fertiles.
Parmi les six écoles de musique qu’il a réalisées, pas une ne se ressemble, preuve de son attachement à l’approche contextuelle, au projet plus qu’à la forme, qui vient du territoire.
A l’aise dans la culture ERP comme dans le logement collectif  ou individuel, Bertrand Penneron jouit désormais de références prestigieuses sur des chantiers qui synthétisent de nombreuses compétences.
Associant avec brio la démarche sociale à l’intention urbanistique, la pension de famille La Bazoche qu’il a livrée fin 2008 dans le quartier sauvegardé de Tours a reçu en 2009 le prix du Projet Citoyen décerné par le Syndicat des architectes. Lorsqu’il défend son écriture architecturale, Bertrand Penneron parle toujours avec ferveur des concours  auxquels il participe, même s’il n’en est pas le lauréat : « C’est aussi dans les concours que se fabrique la pensée de l’agence. »